Pékin de notre correspondante.
La victoire du Kuomintang aux élections législatives taïwanaises, samedi, ainsi qu'à la mairie de Taipeh, devrait permettre d'améliorer l'atmosphère des négociations avec la Chine. Le parti Kuomintang, (KMT), au pouvoir à Taiwan depuis que les nationalistes chinois ont fui le continent en 1949, après avoir perdu la guerre civile contre les communistes, a remporté 48% des voix aux législatives. Ce résultat assure au KMT 55% des sièges (123 sur 225) au Parlement. Le parti démocrate (DPP) principal courant d'opposition (indépendantiste) n'a obtenu que 29% des voix (70 sièges), suivi de loin par le Nouveau parti (favorable à la réunification avec la Chine) qui a perdu beaucoup de terrain (il obtient 11 sièges) et par les députés indépendants qui ont fait un bon score. Le candidat du DPP a remporté de justesse la mairie de Kaoshiung (grand centre industriel du sud), en revanche le représentant du KMT, Ma Ying-Jeou, a repris Taipeh, la capitale, au maire sortant, Chen Shui-Bian (DPP). Cette élection à la mairie de Taipeh était stratégique, ce poste étant considéré comme le plus important de l'appareil politique après celui de Président.
Le KMT qui était ressorti affaibli l'an dernier à l'issue des élections municipales et locales partielles avait cette fois mobilisé tout son appareil pour tenter de remporter un bon score. Quelques jours avant le scrutin, le président Lee Teng-Hui, membre du KMT, a apporté sans ambiguïté son soutien à Ma Ying-Jeou. Un c