Amsterdam, de notre correspondante.
Il n'est ni Radovan Karadic, l'ex-leader des Serbes de Bosnie, ni son chef de guerre Ratko Mladic, mais Radislav Krstic pourrait bien venir juste après sur la liste des principaux responsables du nettoyage ethnique en Bosnie accusés par le tribunal pénal international (TPI) de La Haye. Le général serbe est inculpé de génocide, complicité de génocide, crime contre l'humanité et crimes de guerre. Krstic aurait, en tant que bras droit du général Mladic, organisé les tueries de masse dans l'enclave de Srebrenica, lors desquelles au moins 6 000 Musulmans auraient été massacrés en quelques jours. Lundi matin, l'homme sur lequel pèsent les charges les plus lourdes jamais retenues par le TPI répondait pourtant au juge français Claude Jorda «non coupable» après l'énoncé de tous les chefs d'accusation.
L'acte d'accusation est accablant. Krstic apparaît conjointement avec le général Mladic lors de la réalisation des massacres de Srebrenica: «Entre le 10 et le 18 juillet 1995, les forces armées des Serbes de Bosnie, sous le contrôle de Ratko Mladic, Radislav Krstic et X (deux autres accusés dont les noms sont encore gardés secrets), ont attaqué et tué la plupart des Musulmans de l'enclave de Srebrenica. Elles ont pratiquement éliminé la présence des Musulmans dans l'enclave, continuant la campagne de nettoyage ethnique qui avait commencé au printemps de 1992. Les forces serbes, sous le contrôle de Ratko Mladic, Radislav Krstic ["], ont exécuté des milli