Moscou, de notre correspondante.
Les cadavres mutilés de quatre otages occidentaux trois Britanniques et un Néo-Zélandais ont été retrouvés hier en Tchétchénie. Les quatre hommes, des ingénieurs en mission qui avaient été enlevés le 3 octobre à Grozny, ont été décapités et leurs restes abandonnés à une quinzaine de kilomètres de la frontière avec l'Ingouchie, petite république russe voisine. Il s'agit des premiers otages occidentaux assassinés en Tchétchénie. Depuis la fin de la guerre russo-tchétchène (décembre 1994-août 1996), le rapt est quasiment devenu une industrie dans cette petite république indépendantiste ravagée par le conflit. Mais jusqu'ici les ravisseurs «prenaient soin» de leurs otages afin de monnayer leur libération.
Darren Hickey, Peter Kennedy, Rudolph Petschi ainsi que le Néo-Zélandais Stan Shaw travaillaient pour la compagnie britannique Granger Telecom, une PME du Surrey de 50 employés. Ils étaient venus installer un système de communication satellitaire en Tchétchénie. Le contrat de dizaines de millions de dollars, selon la télé russe, avait probablement décidé leur direction à les y envoyer malgré les recommandations des ambassades occidentales à ne plus se rendre en Tchétchénie.
Les quatre hommes avaient été enlevés dans la maison qu'ils occupaient à Grozny par une vingtaine d'hommes armés en treillis. Ils devaient achever leur mission deux jours plus tard et quitter le pays. Comme toujours en de pareils cas, l'ambassade britannique avait aussitôt f