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Libération

CINQUANTENAIRE - LES NOUVELLES MENACES SUR LES DROITS DE L'HOMME. Mondialisation et travail des enfants. Petits pas vers un capitalisme «propre».

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publié le 10 décembre 1998 à 18h09

Comment savoir si cette peluche n'est pas l'oeuvre d'un prisonnier

politique chinois, si ce tapis n'a pas été tissé par un marmot indien? Mondialisation aidant, les étiquettes exotiques sont devenues banales. Les reportages sur l'esclavage en cette fin de siècle aussi: où l'on apprend par exemple que des ouvrières chinoises périssent dans l'incendie d'un dortoir où elles étaient bouclées" Consommateurs et actionnaires commencent à réclamer des garanties, pour ne pas devenir complices de pratiques que leur morale réprouve. Mais les engagements solennels et les chartes signés par tel ou tel groupe industriel ou commercial restent d'une fiabilité contestable en l'absence de contrôles. C'est pourquoi fait son chemin l'idée d'établir une norme internationale unique, contrôlée par des organismes indépendants pour distinguer les entreprises qui respectent les droits de l'homme (n'employer ni enfants ni prisonniers politiques, bannir les châtiments corporels, ne pas faire de discrimination"). Famille ISO. Au fil du temps, les industriels se sont habitués aux normes internationales; ils ont d'abord fait homologuer leurs installations pour donner des garanties à leurs clients sur la qualité de leurs produits, puis sur le respect de l'environnement. D'un bout à l'autre de la planète, clients et fournisseurs vivent sous le règne de la «famille ISO» et parlent son langage. Organisation internationale de normalisation basée à Genève, ISO a d'abord popularisé la gamme des ISO 9 000, 9 0