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Libération

A Vienne, l'UE remet tout à plus tard.Budget, pacte pour l'emploi et harmonisation fiscale attendront.

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publié le 14 décembre 1998 à 19h38

Vienne envoyés spéciaux.

Comme à la sortie d'un repas trop lourd, les Quinze digèrent. A quelques jours du lancement de l'euro et après dix ans d'efforts, les Etats membres de l'Union européenne préfèrent se donner du temps avant d'attaquer de nouvelles agapes. Le budget 2000-2006, on verra en mars 1999, à Bruxelles (Libération de samedi). Le contenu du Pacte européen pour l'emploi, on en parlera en juin, à Cologne. L'harmonisation fiscale, en décembre, à Helsinki. Bref, le Conseil européen de Vienne, qui s'est achevé samedi, a surtout été un sommet de transition, l'important étant de ne pas se fâcher.

Ces pauses programmées, les Quinze ont pu se concentrer sur l'affichage de leur détermination en matière d'emploi, thème poussé sur scène par la présidence autrichienne dans les «conclusions» de la rencontre pompeusement baptisée «Stratégie de Vienne pour l'Europe». «L'emploi est la première priorité de l'UE», insiste le texte final, qui relève que, «pour la première fois depuis 1992, le taux de chômage est passé en dessous de 10%», et qu'il «faut donc poursuivre». En deux jours, les Quinze y ont consacré le tiers de leurs discussions. «C'est naturel», a estimé Jacques Chirac. Lionel Jospin lui a aussitôt emboîté le pas: «L'UE a tenu ses engagements de réorienter ses objectifs vers l'emploi.»

Le principe d'un «pacte européen pour l'emploi», adopté par les Quinze sur une proposition franco-allemande, reste pourtant à définir. Aux yeux de Chirac, c'est «plutôt un contenu qu'un cont