Moscou de notre correspondante
Quatre otages occidentaux sauvagement assassinés, puis un autre Vincent Cochetel libéré sain et sauf" Les derniers événements de Tchétchénie sont venus rappeler le sinistre «commerce» qui sévit dans la petite république indépendantiste et la complexité du jeu des différents acteurs, notamment russes et tchétchènes. Officiellement, l'otage français a été libéré grâce à une opération des services spéciaux fédéraux secondés par des unités d'Ingouchie (petite république caucasienne de Russie). Selon Cochetel lui-même, l'intervention a duré «cinq minutes, samedi entre 4 et 5 heures du matin»; trois ravisseurs ont été tués et deux policiers blessés.
Le ministère de l'Intérieur russe s'est même offert le luxe de filmer l'opération. Dans l'extrait diffusé à la télévision, on voit un 4 x 4 blanc où se trouverait Cochetel, un homme à terre inerte, un autre rampant sous le feu, le tout sur fond de tirs et de hurlements en tchétchène. La scène se passant la nuit, elle est éclairée par des projecteurs.
«Grand succès russe». Cette libération, quatre jours après la découverte des quatre têtes des otages britanniques et néo-zélandais, est incontestablement une victoire pour Moscou. Cochetel, le Président et le Premier ministre français ont tous abondamment remercié la partie russe. Le Premier ministre Primakov est lui apparu à la télévision pour célébrer le «grand succès du ministère de l'Intérieur».
Pourtant, l'opération suscite de nombreuses questions. Que