Jérusalem de notre correspondant
Depuis son arrivée samedi soir à Jérusalem, Bill Clinton s'efforce de ranimer un processus de paix qu'il croyait avoir sauvé. Il venait à l'origine célébrer la guérison d'un malade. Le voilà à nouveau à son chevet. Le président américain se retrouve contraint, comme il y a un mois et demi à Wye Plantation, de négocier d'arrache-pied avec les deux parties. L'incertitude demeure sur la tenue, aujourd'hui, d'un sommet tripartite à Ashkelon. Benyamin Netanyahou refuse de rencontrer Yasser Arafat tant qu'il n'aura pas l'assurance que la charte de l'OLP a été une nouvelle fois révisée. Il exige la tenue d'un vote et reproche aux Palestiniens de vouloir transformer l'événement en «farce». L'accord de Wye Plantation ne prévoit pas expressément de scrutin. Selon un compromis élaboré par les Américains, les instances palestiniennes, qui se réunissent cet après-midi à Gaza, pourraient, devant Clinton, reconfirmer «à main levée» l'amendement de leur texte fondateur.
Le Premier ministre israélien répète devant son hôte qu'en l'état il n'entend pas procéder à un second retrait de ses troupes le 18 décembre, comme le prévoit l'accord. D'un discours à l'autre, la différence de ton entre les deux hommes s'accroît. «Nous pensons que les deux peuples qui sont destinés à partager cette terre n'ont pas d'autre choix que la paix s'ils veulent éviter des années de sang, de craintes et de douleurs», a expliqué le président américain à sa descente d'avion. Netanyahou,