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Libération

Le président américain à Gaza. Clinton-Arafat: grand-messe pour la paix. Réception bien encadrée pour la première visite de l'hôte américain en terre palestinienne.

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publié le 15 décembre 1998 à 19h48

Gaza, envoyé spécial.

La tribune disparaît derrière une forêt de bras tendus. Certains applaudissent, d'autres dressent une paume ouverte vers le ciel. Yasser Arafat vient de demander à l'assistance de «réaffirmer son soutien au processus de paix» et à sa lettre, adressée un an plus tôt à Bill Clinton, qui dresse la liste des articles de la charte de l'OLP, annulés ou modifiés. Rares sont ceux qui refusent de s'exécuter. Yasser Arafat est satisfait: les deux hommes se congratulent avec chaleur à la tribune du centre de conférences Shawa de Gaza.

Ce mouvement quasi unanime met fin au suspense: deux heures plus tôt, les responsables palestiniens ne savaient pas si un scrutin allait avoir lieu ou non, comme l'exige Benyamin Netanyahou. Mamdouh Noufal, un conseiller du chef de l'OLP, prédisait tout au plus un vote «debout par acclamation». «Regardez l'invitation, elle ne mentionne même pas la charte», lançait-il en dépliant un papier à en-tête de l'Autorité palestinienne. «Pourquoi devrions-nous voter? s'exclamait Khaled Husseili, un représentant de Hébron. Nous l'avons déjà fait en avril 1996 (voir ci-dessous). Il n'y a pas de raison de recommencer.» Pour lui, comme pour ses collègues, l'ensemble des clauses contraires à l'existence d'Israël appartient depuis longtemps au passé.

Badge vert. Dans la salle il est impossible de distinguer les membres du vieux Parlement de l'OLP, le Conseil national palestinien, du reste du public. Les premiers, selon les statuts de la Centrale, sont