Washington, de notre correspondant.
Porto Rico ne sera pas le 51e Etat de l'Union du moins pas en l'an 2000. Le référendum organisé dimanche dans l'île des Caraïbes pour déterminer son avenir a été un échec pour les «étatistes», partisans de l'intégration du territoire aux Etats-Unis. Ils n'ont recueilli que 46,5% des voix. La majorité, 50,2%, a rejeté toutes les options proposées et s'est de fait prononcée pour le maintien du statu quo. Celui-ci fait de Porto Rico un «Etat libre associé» dont les 3,8 millions d'habitants ont la citoyenneté américaine mais n'ont pas le droit de vote dans les élections nationales (et ne payent pas d'impôt fédéral). Les «indépendantistes» dont une partie avaient boycotté le scrutin n'ont eu que 2,5% des voix. Les autres options (l'«association souveraine», une forme de semi-indépendance, et le «commonwealth», présenté comme une forme de statut colonial) ont recueilli moins de 1% des suffrages. «Nous sommes portoricains, nous sommes nés porto-ricains et nous mourrons porto-ricains», a proclamé Mme Sila Calderon, maire de la capitale, San Juan, et chef de file des «populaires», en clamant victoire. Mais au même moment Pedro Rossello, gouverneur de l'île et chef des «étatistes», revendiquait lui aussi la victoire, affirmant que «le peuple s'est prononcé pour le changement» et se disant certain que l'intégration aux Etats-Unis est «l'avenir de Porto Rico».
Ce référendum était le troisième organisé en trente ans pour tenter de régler la questio