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Libération

Algérie : Premier ministre «préélectoral». Smaïl Hamdani devra organiser la présidentielle d'avril prochain.

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publié le 16 décembre 1998 à 16h36

Sa nomination était aussi attendue que le départ de son

prédécesseur, Ahmed Ouyahia. Smaïl Hamdani a été nommé hier, par le chef de l'Etat, à la tête du gouvernement, avec pour rôle essentiel d'organiser la présidentielle anticipée prévue en avril, de gérer les affaires courantes et de préparer une échéance importante pour l'Algérie: le prochain sommet de l'OUA de juin 1999. Agé de 68 ans, cet ancien ambassadeur, ex-conseiller de Boumédiène et sénateur nommé sur le «quota» du chef de l'Etat (qui désigne un tiers des membres du Sénat), hérite d'une situation économique, sociale et sécuritaire qu'il a qualifiée de «difficile mais pas impossible».

Depuis début décembre, les violences connaissent un regain d'intensité ­ un footballeur, Mohamed Boukeriza, a été assassiné lundi soir à Jijel alors que les attentats et les tueries reprennent ­, et le malaise social prend un tour explosif, avec des grèves et des menaces d'arrêts de travail dans pratiquement tous les secteurs. De plus, comme à la veille de chaque jeûne du ramadan, les prix, déjà prohibitifs, des produits alimentaires flambent, en particulier les fruits, les légumes et la viande, ce qui augmente la grogne sociale.

Le nouveau gouvernement, qui devrait reconduire la plupart des ministres sortants, à quelques exceptions près, notamment la Justice, l'Intérieur et la Communication, sera annoncé «dans les prochains jours», a affirmé Smaïl Hamdani, sans préciser si la nouvelle «coalition» irait au-delà de la précédente, qui ras