Washington, de notre correspondant.
Jacques Chirac est toujours attendu en visite d'Etat à Washington le 19 février, entre le pape (le 26 janvier) et les chefs d'Etat des pays membres de l'Otan (23 avril), indique-t-on à la Maison Blanche. Tout se passe comme si le vote de la Chambre des représentants, qui doit décider, jeudi, de la mise en accusation ou non du président des Etats-Unis, ne devait avoir aucun effet sur la politique étrangère du pays. Pourtant, si ce vote est positif, le procès du chef de l'Etat devant le Sénat aura lieu dès le mois de janvier, et il pourrait traîner en longueur plusieurs semaines, voire plusieurs mois.
«Cloison étanche». Clinton lui-même, durant sa visite de trois jours au Proche-Orient, a affirmé qu'une «cloison étanche» isole son rôle de faiseur de paix des effets corrosifs de ses problèmes politiques intérieurs. «Je me mets tous les jours au travail», a-t-il répondu aux journalistes à Jérusalem. Mais, peu après, il mettait en garde les représentants du peuple: son procès devant le Sénat «ne serait pas dans l'intérêt national» des Etats-Unis.
Certains de ses conseillers ont fait part de leur étonnement que Clinton n'ait pas écourté son voyage et ne soit pas rentré à Washington pour y rallier les hésitants qui feront la différence, jeudi, à la Chambre. Mais le fait est que l'un des derniers atouts de Clinton est de manifester sa présence sur la scène internationale. L'enjeu de la visite à Jérusalem, Gaza et Bethléem était de rappeler au public