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Libération

Nouvelle vague de répression en Chine : le procès d'un troisième démocrate, Xu Wenli, s'ouvre à Pékin.

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publié le 21 décembre 1998 à 16h33

Pékin, intérim.

Pékin a déclenché une nouvelle campagne de répression politique contre les démocrates chinois. Alors que deux dissidents, Qin Yongmin et Wang Youcai, attendaient toujours hier le verdict de leurs «procès» ­ expédiés jeudi en moins de trois heures ­, un autre procès politique doit s'ouvrir ce matin à Pékin, celui de Xu Wenli, 55 ans, l'un des pères fondateurs du mouvement démocratique chinois, qui a déjà passé plus de douze ans en camp-prison.

Les trois hommes ont un point commun: ils ont fondé, cet été, le Parti démocrate chinois (PDC, interdit par les autorités). Des dizaines de membres du PDC ont été arrêtés au cours des dernières semaines et pourraient être jugés prochainement, à l'instar de Xu Wanping, condamné sans procès, début décembre, à une peine de trois ans de «camp de rééducation par le travail».

Expulsions. Soucieux de se débarrasser des dissidents d'une manière ou d'une autre, Pékin a libéré «pour raisons médicales» et expulsé de force hier Liu Nianchun, l'un de ses plus célèbres prisonniers de conscience. Détenu depuis mai 1995 pour avoir signé une pétition demandant la liberté syndicale, il a été transféré directement du camp de travail à l'aéroport de Pékin, puis mis à bord d'un avion en partance pour New York. Condamné à trois ans de prison en juillet 1996, Liu Nianchun, 48 ans, souffre d'ulcères contractés en détention. Il était devenu l'un des principaux prisonniers politiques du pays depuis la libération «pour raisons médicales», de Wei Jin