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Libération

Le Conseil de sécurité divisé sur l'après-frappes

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publié le 22 décembre 1998 à 17h11

Les profondes divisions du Conseil de sécurité laissaient prévoir de

difficiles débats sur «l'après-frappes» en Irak. Ses quinze membres ont entamé une série de longues discussions sur l'avenir des relations entre l'ONU et l'Irak et en particulier du régime de contrôle du désarmement après quatre jours de bombardements massifs anglo-américains.

En première ligne de ce débat, figurent la Commission spéciale sur le désarmement de l'Irak (Unscom) et son chef Richard Butler, accusé d'avoir écrit un rapport délibérément négatif pour servir de prétexte aux frappes.

Le représentant adjoint de la Russie, Youri Fedotov, a réaffirmé que son limogeage était en question. La France a également réclamé son remplacement. Les dirigeants irakiens ont affirmé qu'ils ne permettraient plus au diplomate australien de revenir en Irak et ne reprendraient pas leur coopération avec l'Unscom. Le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a refusé de se prononcer sur le sort de Butler, soulignant que plusieurs pays avaient réclamé un «nouveau mécanisme d'inspections» et que le Conseil devait en discuter.

«Nous avons besoin de quelque chose qui soit réellement professionnel et intéressé exclusivement par le contrôle du désarmement», a affirmé l'ambassadeur français à l'ONU, Alain Dejammet. Jacques Chirac a proposé de réfléchir à une nouvelle organisation de contrôle des armements irakiens, d'examiner une levée de l'embargo pétrolier assorti d'un contrôle très strict des revenus de Bagdad et de voir comment a