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Libération

Le gouvernement israélien censuré hier par la Knesset. Netanyahou repasse par les urnes. Le Likoud a lui-même voté pour des élections anticipées.

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publié le 22 décembre 1998 à 17h10

Jérusalem, de notre correspondant.

Israël ira aux urnes avec un an et demi d'avance sur le calendrier prévu. Les députés de la Knesset ont adopté hier soir en première lecture, par 81 voix contre 30, une proposition de loi d'élections anticipées. Le texte présenté par l'opposition de gauche a recueilli une large majorité après le ralliement de la coalition de droite du Premier ministre Benyamin Netanyahou, qui a lui-même voté pour le texte, ainsi que le ministre des Affaires étrangères Ariel Sharon.

Camouflet. Lorsque, quelques heures plus tôt, Netanyahou fait son entrée dans l'hémicycle, il sait que les dés sont jetés. Même son parti, le Likoud, vient d'accepter de dissoudre un Parlement devenu chaotique. A ce moment-là de la journée, la question n'est plus de savoir si des élections anticipées auront lieu, mais quand. Convaincu de sa victoire, le Premier ministre se tourne vers les urnes sans regret apparent, mais entend le faire de son propre chef. Avant l'examen des différentes motions de censure, il demande donc aux députés de se prononcer sur sa manière de conduire le processus de paix. Il a posé cinq nouvelles conditions au retrait de ses troupes de Cisjordanie qu'il sait inacceptables par les Palestiniens. Son texte n'ayant pas obtenu la majorité des voix, il se rallie à la décision de renvoyer tout le monde devant les électeurs. Il choisit ainsi de tomber à droite et d'embarrasser ceux de sa coalition qui réclament sa tête au nom du Grand Israël.

Les députés, vibrionn