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Libération

Les Mirage français ont renseigné les Etats-Unis. Paris, qui s'est démarqué des raids, a pourtant participé indirectement à leur préparation.

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publié le 22 décembre 1998 à 17h11

Des avions français ont participé aux reconnaissances au-dessus de

l'Irak avant le déclenchement de l'opération Renard du désert. Des photos et des renseignements électroniques, rapportés de leurs missions, ont été transmis à l'US Air Force, qui a pu les utiliser pour établir ses «dossiers d'objectifs». Il s'agit donc d'une participation indirecte ­ non reconnue officiellement ­ de la France à la préparation des frappes américaines et britanniques. Dès le début des bombardements, mercredi 16 décembre, tous les vols français ont été suspendus. Paris s'est en effet démarqué de l'initiative de ses deux alliés.

Depuis octobre 1996, trois Mirage F1 CR, spécialisés dans la reconnaissance aérienne, sont stationnés en permanence sur la base d'Al-Kharj, en Arabie Saoudite. Aux côtés d'appareils américains et britanniques, ils participent à la mission Southern Watch. Sur la base de la résolution 688 des Nations unies de septembre 1992, il s'agit d'interdire à l'aviation irakienne de voler au sud du 32e parallèle. Cette zone d'exclusion a été, ensuite, repoussée jusqu'au 33e parallèle par les anglo-Américains ­ ce que la France ne reconnaît pas.

L'armée de l'air a d'abord engagé des chasseurs Mirage 2000 C parfaitement adaptés à cette mission de police du ciel. Toutefois, en 1996, ils ont été discrètement rejoints par des Mirage F1 CR de reconnaissance. Cachée dans un premier temps par la France, l'information avait alors été rendue publique par les Américains.

De source proche du ministè