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Libération

Au centre, Dan Meridor et Amnon Shahak, un espoir pour le processus de paix. Ils pourraient attirer les déçus des partis traditionnels.

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publié le 23 décembre 1998 à 17h20

Jérusalem, de notre correspondant.

Le centre est devenu, en une nuit, le point de convergence d'une grande partie de la classe politique israélienne. A l'approche des élections anticipées, la plupart des déçus des formations traditionnelles s'en réclament. Dan Meridor est le premier à occuper cet espace laissé vacant. Cet ancien ministre Likoud a décidé hier de créer son propre parti et d'affronter Benyamin Netanyahou lors du prochain scrutin. Il pourrait être rejoint, dans les jours qui viennent, par Amnon Lipkin-Shahak, un ancien chef d'état-major, donné favori dans les sondages avant même d'être officiellement candidat au poste de Premier ministre.

Recentrage. Dan Meridor, 51 ans, figurait parmi les «princes» du Likoud. Il faisait partie de ce groupe de jeunes dirigeants appelés à succéder à la génération des fondateurs. Son père, Yaacov, était l'un des compagnons d'armes de Menahem Begin à l'époque de l'Irgoun et de la lutte contre les Britanniques. Dan Meridor a toujours été un libéral. Cet avocat, grand défenseur des droits civiques, demeurait cependant un partisan du Grand Israël. Son recentrage remonte aux accords d'Oslo. Convaincu du caractère irréversible du processus de paix, il plaide, depuis, en faveur d'une vraie réconciliation avec les Palestiniens.

Mais son opposition au Premier ministre est avant tout personnelle. Comme beaucoup de dissidents du Likoud, il conteste ses méthodes, ses talents de magicien et d'escamoteur dont il fut lui-même l'une des victimes.