Jérusalem, de notre correspondant.
Benyamin Netanyahou est de plus en plus dans la tourmente. Depuis que le compte à rebours électoral a commencé, son parti, le Likoud, semble au bord de l'éclatement. S'il contrôle toujours l'appareil, les principaux caciques intriguent contre lui. Son ancien ministre Dan Meridor a déjà annoncé sa candidature au poste de Premier ministre sous une étiquette centriste (lire ci-dessous). Un autre «prince», Benny Begin, le fils du fondateur Menahem Begin, s'apprête, lui aussi, à lancer sa propre formation, mais cette fois à l'extrême droite de l'échiquier politique.
La situation au sein du gouvernement n'est guère meilleure. Le ministre de la Défense, Yitzhak Mordechaï, s'interroge sur son «avenir». Limor Livnat, en charge des Communications, pourrait tenter de ravir la tête du Likoud à Netanyahou. Le président de la commission des affaires étrangères et de la défense, Uzi Landau, menace de faire de même. Le Premier ministre est attaqué par ceux-là mêmes qui avaient permis sa victoire en 1996. Même son beau-frère, Hagi Ben Artzi, vient de rejoindre le Moledet, un parti qui prône l'expulsion en masse des Palestiniens. Yitzhak Shamir l'accuse de liquider le parti et l'appelle «l'ange exterminateur». Ehud Olmert, un ancien allié qui dirige la mairie de Jérusalem, lui reproche de ne défendre que ses intérêts propres et parle de «déroute idéologique» et d'«humiliation personnelle». Netanyahou se déclare pourtant serein et affirme que les rebelles «ne