La France est-elle favorable à un abandon du contrôle des capacités
de production par l'Irak d'armes chimiques et bactériologiques, puisque ses représentants ont affirmé à maintes reprises qu'un tel contrôle est impossible?
La question que pose la France, c'est: quelle est la meilleure façon d'atteindre notre objectif? Comment faire pour que dans un Moyen-Orient pacifié, l'Irak puisse cohabiter avec ses voisins en ne redevenant pas un danger. Après la guerre du Golfe, il fallait commencer par retrouver ce qui pouvait avoir survécu des armements de destruction massive élaborés par l'Irak avant le conflit. Leur existence était prouvée, même si on ne savait pas jusqu'à quel point ces programmes avaient été poussés si ces armements n'avaient pas servi pendant la guerre. C'était le rôle de l'Unscom, qui a bien travaillé, notamment pendant les cinq premières années elle a détruit plus d'armes par ses contrôles qu'il n'en avait été détruit pendant le conflit. Nous disons aujourd'hui qu'après sept années de contrôle par l'Unscom, en dépit des entraves mises par les Irakiens, et après les bombardements anglo-américains, il est raisonnable de penser que l'Irak n'a plus le même potentiel qu'en 1990, ou qu'il y a quinze jours. Il serait surprenant qu'on puisse considérer l'Irak comme plus ou aussi dangereux après les frappes qu'avant! Le système de l'Unscom, à supposer qu'il soit encore accepté, ne permettra pas de faire mieux: les Américains disent vouloir le conserver tout en laissant