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Libération

Washington intransigeant. Les Américains s'accrochent à l'embargo.

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publié le 23 décembre 1998 à 17h20

Refus contre refus. Refus catégorique des Etats-Unis de toute levée

des sanctions économiques contre l'Irak, quitte à utiliser leur droit de veto au Conseil de sécurité pour les maintenir en place. Refus non moins catégorique de Bagdad d'accepter que les inspecteurs de l'Unscom puissent poursuivre leur travail en Irak. «Nous nous opposons à tout effort visant à démanteler le régime des sanctions, et, si cela implique de recourir à notre veto, nous le ferons», a ainsi déclaré hier le porte-parole de la Maison Blanche. Au Département d'Etat, on a ajouté que les Etats-Unis s'opposeraient à toute levée des sanctions tant que l'Irak n'aurait pas autorisé l'Unscom à retourner sur place «pour travailler de manière efficace». En attendant, Washington a fait savoir qu'il maintiendrait une armada dans le Golfe et se réservait le droit de frapper à nouveau l'Irak «si nécessaire». A cette intransigeance, Bagdad a répondu par la sienne, qui trouve désormais un écho au Conseil de sécurité où les quinze membres affichent ouvertement leurs divisions. Après la Russie, la France a ainsi réclamé le remplacement de Richard Butler, qui dirige l'Unscom depuis juillet 1997. Celui-ci, fort du soutien de Londres et de Washington, a rejeté l'idée de démissionner. Néanmoins, il semble peu probable que l'Unscom garde sa forme actuelle. Dans une interview à LCI, le chef des inspecteurs de l'ONU l'a admis, soulignant que certaines méthodes de l'Unscom «étaient dans l'impasse». Il s'est aussi déclaré favor