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Libération

Kosovo: les observateurs européens entre deux feux.Le contrôle de la trêve, déjà malmenée, est un test pour l'OSCE.

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publié le 29 décembre 1998 à 17h52

Le cessez-le-feu semblait tenir, hier autour de la ville de

Podujevo, dans le nord du Kosovo, mais la situation demeurait explosive, après quatre jours d'affrontements entre forces de sécurité serbes et rebelles albanais de l'UCK (Armée de libération du Kosovo) qui ont fait seize morts parmi les Albanais et un mort et six blessés côté serbe. «Les vérificateurs sont en contact permanent avec les commandants des deux camps», a déclaré le porte-parole de la Mission de vérification (KVM) de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Le maire serbe de Podujevo (20000 habitants, à 80% albanais) Srbislav Bisercic, a indiqué à la presse qu'il avait rencontré dans la matinée Vladimir Aleksandrov, adjoint au chef de la KVM, William Walker, pour lui demander que des vérificateurs se rendent dans trois villages tenus par l'UCK ­ Obrandza, Lapastica et Velika Reka ­ pour tenter d'évacuer 13 Serbes âgés, dont les proches sont sans nouvelles.

Les affrontements de ces derniers jours n'en risquent pas moins de compromettre la mission de vérification du cessez-le-feu entreprise par l'OSCE. Le président en exercice de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, Bronislaw Geremek, n'a pas caché son pessimisme. «Si l'escalade de la violence et d'effusion de sang se poursuit, l'OSCE devra revoir les formes de son action au Kosovo dans un contexte d'une plus grande implication de la communauté internationale pour trouver une solution pacifique au conflit»,