L'Irak a démontré hier qu'il entendait défendre sa souveraineté bec
et ongles, faisant fi des zones d'exclusion aérienne décidées par l'ONU. Huit jours après les bombardements, un grave incident a opposé, lundi matin, la défense sol-air irakienne à des chasseurs bombardiers américains.
Selon Badgad, des «avions ennemis venant de Turquie ont violé l'espace aérien irakien à 13h37 locales et se sont approchés de certaines positions de notre défense antiaérienne avant de tirer leurs missiles sur l'une d'elles, tuant quatre combattants et en blessant sept autres». Le communiqué officiel précise qu'une «première formation d'avions ennemis avait violé l'espace irakien à 10h25 locales, mais [que] la DCA les a contraints à rebrousser chemin».
Washington a confirmé que son aviation avait été «agressée» par des tirs dans le nord de l'Irak, et que celle-ci avait riposté. Des F-16, provenant de la base turque d'Incirlik, semblent avoir été «accrochés» par une batterie de missiles au nord de Mossoul. L'US Air Force a réagi dans le cadre des «règles normales de l'engagement», a précisé un porte-parole du Pentagone. Le site de DCA irakien a été détruit et les appareils sont rentrés sans dommage à leur base.
Les avions américains volaient au nord du 36e parallèle, dans la No-Fly-Zone décidée par l'ONU en 1991 afin d'assurer la protection des populations kurdes. Depuis la base d'Incirlick, les Anglo-Américains assurent la police du ciel dans cette zone, où les avions militaires irakiens sont in