L'Alliance atlantique avait réussi
à obtenir une trêve en octobre.
L'Otan, inquiète de la situation au Kosovo, est prête à y intervenir si rupué l'Alliance atlantique. Celle-ci «rappelle que l'act order (ordre d'activation) est toujours en place». L'act order constitue la dernière étape avant la décision politique d'intervenir. En agitant cette menace, l'Otan avait obtenu en octobre un accord du président yougoslave, Slobodan Milosevic, sur la cessation des activités militaires au Kosovo. L'Otan rappelle notamment que «le secrétaire général, Javier Solana, suit de très près la situation au Kosovo et qu'il est en contact permanent avec le général Wesley Clark (commandant suprême des forces armées de l'Otan en Europe) et avec le général William Walker», qui dirige la mission de vérification de l'OSCE au Kosovo. A la veille de Noël, des combats, qui ont fait au moins quinze morts côté albanais et un côté serbe, ont repris dans le nord de la province, où la police et l'armée yougoslaves ont lancé une vaste opération contre un bastion de l'UCK après l'assassinat d'un policier serbe. Alors que le calme revient, l'UCK est revenue hier sur sa décision du 24 décembre de rompre la trêve proclamée le 8 octobre. Elle a annoncé toutefois qu'elle «ripostera si elle est attaquée». De son côté, dans une lettre au secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, le ministre yougoslave des Affaires étrangères, Zivadin Jovanovic, estime que seules une «condamnation claire du terrorisme et l'inscription