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Libération

Echange de tirs dans le ciel d'Irak. Après avoir été attaqués, des F16 américains bombardent un site irakien.

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publié le 31 décembre 1998 à 18h07

Un nouvel incident a opposé hier la défense sol-air irakienne et

les forces aériennes anglo-américaines au-dessus de la zone d'exclusion dans le sud du pays. Lundi, l'US Air Force avait déjà frappé dans le nord de l'Irak, à la suite de tirs hostiles.

En milieu de journée, les Irakiens ont tiré six à huit missiles antiaériens, apparemment sans succès, depuis une batterie située au sud-ouest de la ville de Talil. Ils visaient une patrouille de vingt-quatre F-16 américains et Tornado britanniques. Les F-16 ont répliqué en tirant deux missiles antiradar Harm et «un certain nombre» de bombes guidées de 300 kg contre le site irakien, a précisé le Pentagone. Selon les Anglo-Américains, les appareils ont tous regagné leurs bases au Koweït et en Arabie Saoudite, alors que Bagdad se déclarait «presque sûr» d'avoir abattu un avion. Hier soir, le Pentagone n'avait fourni aucune évaluation des dommages, alors que les Irakiens déploraient un mort et deux blessés civils.

Au même moment, dans le nord du pays, une vingtaine d'appareils américains, venant de la base d'Incirlik (Turquie), ont patrouillé pendant cinq heures dans l'autre zone d'exclusion. Lundi, des avions avaient riposté à une attaque irakienne, en détruisant une batterie sol-air. Bagdad prétend avoir abattu un avion «ennemi», alors que, de source américaine, tous les appareils sont rentrés à Incirlik. Mardi, aucun vol n'a eu lieu à cause du mauvais temps.

A Bagdad, le ton est resté hier à la confrontation. «Nous sommes en état d