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Libération

Clinton: tractations d'avant-procès. Un plan prévoit une simple réprimande pour le Président.

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publié le 4 janvier 1999 à 23h23

New York, de notre correspondant.

Bill Clinton ­ désigné par les Américains comme la personnalité «la plus admirée» de l'année 1998 (1) ­ sortira-t-il dans les prochains jours du guêpier où l'a laissé, en fin d'année, la Chambre des représentants en votant en faveur de deux résolutions de destitution pour parjure et entrave à la justice dans l'affaire Lewinsky? Alors que s'approche le début théorique du procès pour destitution devant le Sénat ­ dont la rentrée est prévue mercredi ­, le débat qui a alimenté la presse américaine pendant la période des fêtes a continué hier avec l'intervention dans les émissions politiques dominicales de la télévision de plusieurs des membres du jury ­ les élus du Sénat ­ qui doivent décider en fin de compte du sort du président américain. Et l'on évoque aujourd'hui des scénarios qui pourraient permettre à Bill Clinton d'éviter le pire ­ le procès ­, pour ne souffrir que d'une simple réprimande.

Procès sans témoin. D'ores et déjà, le rôle décisif revient à Trent Lott, le chef de la majorité républicaine au Sénat. Celui qui s'était illustré lors de la récente offensive américaine en Irak en s'interrogeant sur les motivations de Bill Clinton à l'approche de l'impeachment s'est fait depuis sensiblement plus discret. Ses collaborateurs, cités par les journaux, le décrivent en outre comme désireux d'éviter le sort de ses collègues démissionnaires de la Chambre, les deux leaders républicains successifs, Newt Gingrich puis Bob Livingston, qui passent po