Washington, de notre correspondant.
Le procès de Bill Clinton s'ouvrira jeudi 7 janvier devant le Sénat des Etats-Unis, a confirmé mardi le chef de la majorité républicaine, Trent Lott, sénateur du Mississippi. Tous les Américains ont, dès aujourd'hui, les yeux tournés vers le Capitole, où les 435 représentants et les 100 sénateurs qui composent le 106e Congrès, élu le 3 novembre, ouvrent la session parlementaire, dont le premier acte sera de reprendre la procédure en destitution (impeachment) engagée contre le président Clinton par le précédent Congrès. Dès jeudi, le Sénat recevra les chefs d'inculpation (parjure et obstruction à la justice) portés par la Chambre contre le Président, et le procès sera ouvert par le premier juge de la Cour suprême, William Rehnquist, qui fera prêter aux sénateurs le serment qui fera d'eux les juges du chef de l'Etat. A la veille même du début de la procédure la première du genre depuis 130 ans , l'incertitude restait totale sur son déroulement, son calendrier et, bien entendu, sa conclusion. Elle pourrait obliger Clinton à surseoir au traditionnel message sur l'Etat de l'Union, qu'il doit prononcer devant le Congrès le 19 janvier.
Echec des «modérés». L'aile conservatrice du Parti républicain est parvenue à bloquer la tentative conjointe de la minorité démocrate et de certains républicains «modérés» de faire avorter le procès dès son commencement. Le projet proposait aux sénateurs de voter, dès le début de la procédure, pour décider si les