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Libération

Après la polémique sur le rôle de l'Unscom en Irak, Washington contre-attaque. Selon le Pentagone, «Saddam est en train de perdre le contrôle».

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publié le 9 janvier 1999 à 23h28

Washington, de notre correspondant.

Piqués au vif par les révélations sur l'utilisation de l'Unscom par leurs services de renseignement (lire Libération de jeudi) et par les critiques qui, comme Jacques Chirac, affirment que les frappes aériennes contre l'Irak, n'ont servi à rien, les responsables américains ont contre-attaqué vendredi sur les deux fronts. Le commandant des forces américaines dans le Golfe, le général Anthony Zinni, a, lors d'une conférence de presse au Pentagone (ministère de la Défense), affirmé que le régime de Saddam Hussein a été «sérieusement ébranlé» par les quatre jours de bombardements qui ont visé les unités d'élite de son armée, les gardes républicains. Le chef d'état-major de l'armée, le général Henry Shelton, avait auparavant affirmé que «plusieurs hauts responsables occupant des postes clés au sommet du régime ont été tués ou blessés». Le général Shelton a refusé de révéler l'identité des conseillers du dictateur irakien qui auraient été éliminés, invoquant la nécessité de «protéger nos sources» ­ manière de souligner, comme l'avait fait Sandy Berger, conseiller à la sécurité nationale, que l'opération d'espionnage menée sous couvert des Nations unies et désormais admise par le gouvernement américain n'a jamais eu qu'une importance limitée du point de vue de Washington. «Avec ou sans Unscom, nos moyens de surveillance de l'Irak sont considérables», avait expliqué Berger.

Les généraux Shelton et Zinni ont fourni un bilan très positif de «Renard du