New York, de notre correspondant.
Non seulement les Américains ne tentent plus de démentir les informations publiées ces derniers jours sur l'engagement de leurs services aux côtés de la commission spéciale chargée du désarmement de l'Irak (Unscom), mais ces révélations, affirme-t-on maintenant aux Etats-Unis, étaient un secret de polichinelle.
Le Washington Post de vendredi expliquait avoir découvert des informations il y a plusieurs mois mais avoir décidé à l'automne dernier de ne rien publier après avoir été mis en garde de leur danger pour la «sécurité nationale» des Etats-Unis. Aujourd'hui, après l'opération «Renard du désert», les responsables américains n'ont, semble-t-il, plus les mêmes scrupules. Mais, contrairement à ce qu'affirmait vendredi à Libération l'ancien inspecteur en chef Scott Ritter, les Etats-Unis insistent sur le fait qu'ils ont continué de communiquer à l'Unscom les informations qu'ils recueillaient en Irak sous couvert de l'opération des Nations unies.
Seulement, affirme le Washington Post, depuis mars dernier, ces informations n'étaient transmises qu'à deux personnes, le président australien de la commission, Richard Butler lui-même, et son adjoint. Scott Ritter, qui dirigeait auparavant les inspections en Irak, aurait alors été mis sur la touche «pour des raisons liées à son mariage avec une Russe», écrit le Post. En outre, Ritter aurait pu pâtir de «l'utilisation par l'appareil de propagande anti-Unscom» d'une enquête du FBI selon laquelle Scott Ri