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Libération

Rapt de soldats yougoslaves au Kosovo. Ce coup d'éclat de l'UCK met en péril un cessez-le-feu déjà fragile.

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publié le 9 janvier 1999 à 23h29

Huit soldats de l'armée fédérale yougoslave ont été capturés

vendredi par des indépendantistes albanais au Kosovo où un regain de tension est perceptible depuis le début de la semaine. Les huit soldats, a indiqué l'OSCE, sont retenus en otages par l'Armée de libération du Kosovo (UCK) dans le nord de la province. C'est la première fois au cours des neuf mois de conflit ouvert au Kosovo que les guérilleros s'emparent de militaires yougoslaves. Ils avaient jusqu'à présent à plusieurs reprises enlevé des policiers serbes et des civils, dont certains ont été relâchés et d'autres exécutés. L'incident pourrait mettre le feu aux poudres dans la province où le cessez-le-feu arraché en octobre au président yougoslave Slobodan Milosevic sous la menace de bombardements de l'Otan apparaît de plus en plus fragile. D'autant plus que la multiplication des attentats a provoqué la colère de la petite communauté serbe dont des membres, armés, ont jeudi et vendredi bloqué des routes pour réclamer des garanties de sécurité.

Non signataire des accords limitant le nombre des forces militaires et policières serbes au Kosovo, l'UCK avait de son côté déclaré une trêve.

Sandy Blyth, porte-parole de l'OSCE, chargée de vérifier les accords de cessez-le-feu sur le terrain, a indiqué que «l'UCK s'est déclarée prête à négocier la libération de ces otages» et que la mission de l'OSCE «négocie activement en ce moment avec les deux parties». De son côté, l'armée yougoslave, citée par le Centre d'information ser