En avril prochain plus précisément le 15, selon nos informations
les Algériens devraient retourner aux urnes pour élire un nouveau Président, deux ans avant l'échéance prévue. Plusieurs candidats sont en lice pour ce scrutin sur lequel plane l'ombre des militaires.
Quel est l'enjeu de la future élection présidentielle?
La démission du chef de l'Etat, Liamine Zéroual a été du plus mauvais effet sur la population et sur les Occidentaux. Six mois de règlements de comptes par presse interposée entre les différents clans du pouvoir ont consterné et écoeuré les Algériens. Surtout que ces derniers, déjà échaudés par les promesses de paix non tenues du candidat Zéroual, sont frappés de plein fouet par une crise économique et sociale sans précédent. Désabusés, les partenaires étrangers de l'Algérie ont, de leur côté, vu voler en éclats la «stabilité» au nom de laquelle ils ont soutenu le processus électoral initié avec le scrutin présidentiel de 1995.
Dans ce contexte, le régime est confronté à un double défi. A l'intérieur, il s'agit de crédibiliser le scrutin pour éviter un taux d'abstention tel, qu'il serait impossible à dissimuler. Cela ne sera guère facile à en juger par l'enquête réalisée secrètement en octobre 1998 qui évalue à" 20% le taux de participation à la future présidentielle. Sur la scène internationale, il est aussi indispensable d'organiser une élection «présentable», surtout après les fraudes qui ont entaché les précédents scrutins.
Cette crédibilité implique plusie