La France est repartie à l'offensive pour tenter de sortir de
«l'impasse irakienne». Mardi, elle a présenté au secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, aux quatre autres membres permanents du Conseil de sécurité et à l'Allemagne (qui préside l'Union européenne), une «contribution» dans ce sens. Une «contribution» destinée à être discutée au sein du Conseil qui, depuis les frappes américano-britanniques de décembre, n'existe plus. Pour Paris, il s'agit d'abord de «remplacer une logique de punition par une logique de solution». «Cette fois, c'est une approche politique et non plus juridique. Les frappes ont créé une situation nouvelle. A situation nouvelle, méthode nouvelle. Il s'agit de reconstruire une autre relation entre les Nations unies et l'Irak», indique-t-on au Quai d'Orsay. Les propositions françaises s'articulent autour de trois axes: la mise en place d'un nouveau dispositif de surveillance et d'inspection en Irak se substituant à celui de l'Unscom pour les armes de destruction massive; la levée de l'embargo sur les exportations de pétrole irakien; la mise en oeuvre de mesures de surveillance économiques et financières pour s'assurer que l'Irak remplit ses obligations internationales.
Pour Paris, chaque proposition fait partie d'un tout. Point de départ: la constatation que «l'Unscom est morte», qu'elle n'a, de surcroît, plus découvert grand-chose depuis 1995, mais que, néanmoins, des incertitudes demeurent sur les programmes d'armement irakiens. «Ces incertitudes ne