Likovac, envoyé spécial.
Après cinq heures de discussions dans une baraque de Likovac, dans la région de Drenica, fief de l'Armée de libération du Kosovo, (UCK), William Walker, chef de la mission de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), s'en est finalement extrait pour déclarer que «l'UCK avait annoncé la libération immédiate des huit soldats serbes» capturés vendredi dernier. Cette libération permet de désamorcer quelque peu une situation qui reste explosive. L'armée yougoslave avait massé des dizaines de tanks près de Podujevo et fait tonner le canon samedi, menaçant d'aller elle-même libérer ses hommes. Dans la foulée, le ministère russe des Affaires étrangères avait exigé «la libération immédiate et inconditionnelle» des huit soldats yougoslaves, dénonçant «cet acte de terrorisme et ce défi à la communauté internationale».
Les pieds dans la boue et sous une pluie glaciale, William Walker s'est refusé à tout commentaire sur les conditions de cette libération, se retranchant derrière «les négociations confidentielles» qu'il venait d'avoir avec l'UCK en compagnie de l'envoyé américain, Christopher Hill, et de l'émissaire de l'Union européenne, l'Autrichien Wolfgang Petrietsch. C'est la première fois que l'UCK avait pris en otages des soldats serbes. L'OSCE insistait pour «leur libération inconditionnelle». Hier, William Walker avait toutefois changé de vocabulaire, tout en restant énigmatique, affirmant que «l'OSCE, l'Union européenne et les E