Les eurodéputés se prononceront ce matin à 11 heures sur une série
de textes de défiance à l'égard de la Commission. La procédure est complexe et la conférence des présidents de groupe l'a organisée hier après-midi de façon à éliminer toute mauvaise surprise.
L'Assemblée commencera donc par la résolution commune PPE-Verts-libéraux (lire ci-dessus). Les socialistes et les démocrates-chrétiens ont déposé des amendements à ce texte afin d'y supprimer toute référence à Edith Cresson et Manuel Marin. Il y aura sans doute un vote nominal sur ce point, ce qui permettra de savoir qui est pour la mise en cause personnelle des deux commissaires socialistes. Si cette résolution n'obtient pas une majorité simple, ce qui est peu probable, huit autres résolutions seront successivement soumises au vote: l'une émane des socialistes, des communistes et des radicaux, et les autres de chacun des groupes composant le Parlement, à l'exception de l'extrême droite.
A la suite de ce ou de ces votes, la Commission prendra la parole. Puis, après une pause de dix minutes qui doit permettre aux groupes politiques de se déterminer, chacun d'entre eux disposera d'un temps de parole de l'ordre d'une minute pour l'explication de vote. C'est alors qu'interviendra le scrutin sur la censure. Les villiéristes, qui ont déposé une motion de défiance, ont recueilli 69 signatures en bas de leur texte (dont 2 radicaux, 2 libéraux, 13 Verts, 9 communistes, 11 non-inscrits, 11 PPE, un socialiste belge et 4 députés du gr