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Libération

Le chef du PKK quitte l’Italie.Ocalan a gagné une destination tenue secrète, au soulagement de D’Alema.

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Publié le 18/01/1999 à 23h12

Rome de notre correspondant

Deux mois après son arrivée en Italie, le fondateur du PKK (parti des travailleurs du Kurdistan), Abdullah Ocalan, a finalement quitté, samedi dans l'après-midi, sa résidence romaine. Au grand soulagement des autorités italiennes qui, depuis plusieurs semaines, cherchaient à éloigner élégamment le leader kurde de la péninsule. «Ayant décidé d'abandonner l'Italie, Abdullah Ocalan a été accompagné à la frontière», a laconiquement indiqué, samedi soir, la présidence du Conseil dans un bref communiqué. Selon certaines sources, Abdullah Ocalan serait retourné en Russie, d'où il était parti le 12 novembre. Mais Moscou pourrait n'être qu'une étape pour le leader kurde ayant été une première fois contraint de quitter la capitale russe à la suite des pressions du Premier ministre, Evgueni Primakov. «Ocalan n'est pas arrivé en Russie et il n'y viendra pas», aurait néanmoins assuré, hier, l'ambassadeur russe en Turquie.

«Pour des motifs de sécurité, il est encore trop tôt pour dire où se trouve Ocalan», faisait de son côté savoir, hier après-midi, de Bruxelles, le porte-parole du Front de libération nationale kurde, indiquant uniquement: «Ocalan aurait voulu rester en Europe pour continuer sa lutte en faveur de la question kurde mais cela n'a pas été possible parce que l'Italie a été laissée seule et qu'il n'y a pas eu de position commune de la part des Européens sur le sujet.»

Le départ d'Ocalan d'Italie retire une douloureuse épine du pied du gouvernement D'A