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Libération

Relents de passé chez les communistes allemands.Le PDS, en congrès ce week-end, est en pleines turbulences.

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publié le 18 janvier 1999 à 23h12

Berlin, envoyée spéciale

Une députée régionale prise en flagrant délit de vol: Caterina Muth, 40 ans, présidente du groupe communiste au Parlement de Mecklembourg-Poméranie-Antérieure, a été surprise dans un magasin en train de subtiliser un tube de mascara. L'une de ses camarades, chargée des questions économiques au groupe communiste du même Parlement régional, est poursuivie pour fraude fiscale. A la direction nationale du parti, un membre, Lutz Scherling ne supporte plus sa «vision nostalgique du passé» et part offrir ses services aux sociaux-démocrates. Un sulfureux personnage du show-biz, Dieter Dehm, ancien membre du parti social-démocrate, qu'il avait espionné pour le compte de la Stasi, la police politique de l'ex-RDA, est élu ce week-end vice-président du parti" Faits divers. Le Parti du socialisme démocratique (PDS, héritier du parti communiste de la RDA) remplit les colonnes scandales et faits divers des journaux allemands depuis quelques semaines. Bientôt dix ans après l'effondrement de la RDA, le parti semblait pourtant en passe de s'établir durablement en Allemagne. Aux législatives de septembre, il a franchi pour la première fois la barre des 5% des voix (5,1% en moyenne nationale, mais 21,6% des suffrages à l'est). Pour la première fois aussi, il participe depuis octobre à un gouvernement régional, au Mecklembourg-Poméranie-Antérieure, en coalition avec les sociaux-démocrates.

Malgré ces succès, le PDS traverse une période de fortes turbulences, comme l'a mont