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Libération

Au lendemain de la condamnation internationale. Milosevic choisit l'escalade au Kosovo. Le chef de l'OSCE, William Walker, expulsé par Belgrade.

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publié le 19 janvier 1999 à 23h14

Fermement tancé par l'Otan, mais épargné par ses forces, Belgrade a

choisi hier l'escalade dans ses relations avec la communauté internationale. Accusé la veille par le président serbe, Milan Milutinovic, d'être un «menteur» et d'être le «protecteur» des combattants de l'Armée de libération du Kosovo (UCK), le chef de la mission d'observation de l'OSCE, l'Américain William Walker, a été déclaré hier «persona non grata» par le gouvernement yougoslave. Ce dernier, qui a jugé les activités de William Walker «en contradiction flagrante avec les dispositions de l'accord sur la mission de l'OSCE», a enjoint le diplomate américain de quitter le pays dans les 48 heures. Le premier pays à réagir à cette mesure a été la Russie, qui a demandé à la Yougoslavie de revenir sur ce geste qui, selon elle, «risque de rendre plus difficile le processus de normalisation de la situation dans la région par des voies politiques».

«Erreur». Belgrade ne s'est pas contenté de s'en prendre à l'OSCE. Il a également laissé à la porte les deux plus hauts généraux de l'Otan mandatés dimanche par l'Alliance pour protester auprès de Slobodan Milosevic. Ce dernier ayant refusé de les recevoir dès lundi, ils ont dû remettre leur mission au lendemain. Selon la Maison Blanche, ces hauts responsables de l'Otan seront porteurs d'un «message fort» pour le président Milosevic. Ils exigeront que les responsables du massacre de Racak, au sud du Kosovo, «soient traduits en justice» et que les engagements pris par le pré