Washington, de notre correspondant.
La Maison Blanche contre-attaque. Le nouvel épisode de la saga de l'impeachment a donné lieu mardi à une autre de ces journées bizarres qui font le quotidien de la capitale américaine depuis qu'y a éclaté le «Monicagate», il y un an presque jour pour jour. A 13 heures mardi, l'avocat principal de Bill Clinton, Charles Ruff Jr., a engagé sa plaidoirie devant le Sénat, pour convaincre les sénateurs de ne pas destituer le chef de l'état. A 21 heures (1 heure mercredi à Paris), Bill Clinton lui-même devait comparaître indirectement à la barre, en prononçant devant les parlementaires qui sont ses juges le traditionnel discours sur l'état de l'Union. Avant même qu'il ne prenne la parole sous le dôme du Capitole, ses conseillers avaient fait savoir qu'il n'y dirait pas un mot du procès dont il est l'accusé. «Monica, connais pas!», a été le mantra de la Maison Blanche tout au long de la journée. Certain que sa prestation télévisée battra tous les records d'audience (il avait eu 53 millions de téléspectateurs l'an dernier, juste après que le scandale eut commencé), Clinton était résolu, a déclaré son chef de cabinet John Podesta, à démontrer «qu'il n'a d'autre préoccupation que de travailler pour le peuple» et d'assurer que l'état de l'Union restera en 1999 ce qu'il est depuis qu'il a accédé au pouvoir il y a sept ans: excellent.
Lui non plus ne va pas mal, d'ailleurs. Les sondages publiés mardi matin ont montré que les accusations des «procureurs» r