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Libération

Racak: des corps déplacés après la tuerie. Les experts de l'OSCE ont levé des zones d'ombre sur le drame au Kosovo.

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publié le 22 janvier 1999 à 23h16

Pristina, envoyé spécial.

Un certain nombre d'interrogations avaient été soulevées après la découverte d'une quarantaine de cadavres samedi dernier dans le village de Racak. Les premières conclusions des experts de l'OSCE montrent qu'il y a eu à la fois massacre et réaménagement partiel de la scène du crime. Il s'avère qu'une partie des victimes ont été tuées à bout portant, d'autres en tentant de fuir, d'autres encore ont été vraisemblablement tuées lors de combats avec les forces serbes.

Selon nos sources, l'organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a envoyé des experts dès samedi pour examiner les cadavres. Leurs premières conclusions sont celles-ci: s'agissant des deux morts trouvés dans la même maison, l'impact des balles montrent qu'ils ont été tués dans la tête à bout portant. Des traces de poudre ainsi que des traces de sang et des fragments du cerveau indiquent aussi que leurs corps n'ont pas été déplacés. Trois autres cadavres ont été trouvés à l'extérieur mais toujours dans le périmètre du village. Il s'agit d'un homme de 45 ans et de deux autres dont l'âge est estimé entre 60 et 70 ans. Le premier a été tué par une balle dans la poitrine. L'un des deux hommes plus âgés portait un impact dans la tête. L'une de ses jambes était aussi fragmentée par l'impact d'une arme de gros calibre utilisée probablement à une distance de un à deux mètres. Concernant l'homme trouvé décapité, les enquêteurs de l'OSCE ont constaté qu'il s'agissait d'un homme â