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Libération

Adamkus, l'«Américain» qui a conquis Vilnius. Le président lituanien en visite pour trois jours à Paris.

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publié le 25 janvier 1999 à 23h17

Stockholm de notre correspondant.

Le président lituanien Valdas Adamkus, qui entame aujourd'hui une visite de trois jours en France, avait rêvé d'une retraite plus tranquille. Cet émigré de 72 ans, après une vie bien remplie de haut fonctionnaire de l'agence américaine de l'environnement à Chicago, pensait pouvoir se consacrer à l'une de ses passions: les Chicago Bulls, son équipe de basket favorite. Valdas Adamkus avait craint un moment d'être privé d'eux en devenant président, il y a juste un an. Un accord avec la télé a résolu le dilemme: les moments forts de la NBA atteignent désormais Vilnius.

Basket mis à part, Valdas Adamkus a réalisé un parcours sans faute depuis un an, à la surprise de ses compatriotes, qui l'avaient élu sans bien savoir qui il était. Son itinéraire est à l'image de l'histoire de son pays: mouvementé. Pendant l'occupation allemande, Valdas Adamkus, alors lycéen, avait rejoint les rangs d'une organisation qui éditait des journaux clandestins. A l'approche des Soviétiques en 1944, il combattit un temps contre eux avant de s'enfuir pour l'Allemagne, puis vers les Etats-Unis, qu'il n'a quittés définitivement que six mois avant l'élection présidentielle de janvier 1998.

L'oncle d'Amérique. Pour une partie des Lituaniens qui l'ont élu président, Valdas Adamkus était l'oncle d'Amérique, porteur de rêves dorés et de lendemains qui chantent. Pour d'autres, cet exilé, détenteur de la double nationalité américano-lituanienne (il a renoncé à l'américaine depuis so