Dans les histoires de couples, les apparences sont souvent trompeuses. C'est en tout cas ce que suggèrent les confessions de Frederick De Klerk dont l'autobiographie (1), à peine publiée, a d'ores et déjà été jugée iconoclaste par la presse sud-africaine. Dans la vie bien remplie de l'ancien président sud-africain, deux couples ont joué un rôle décisif: celui qu'il a formé pendant plus de trente-cinq ans avec sa première femme, Marike, et le couple historique qu'il formera avec Nelson Mandela et qui permettra aux deux hommes de devenir les promoteurs de la transition sud-africaine. Deux couples donc, et deux échecs, à en croire le récit du dernier président blanc de l'Afrique du Sud, au pouvoir entre 1989 et 1994.
Peu de surprises du côté de la vie privée: depuis l'automne dernier, la presse populaire a révélé l'essentiel des déboires du ménage Frederick De Klerk, aujourd'hui divorcé, suite au coup de foudre irrésistible de Frederik pour la femme d'un millionnaire grec. Reste l'autre couple, consacré par un prix Nobel de la paix commun en 1993. Le 2 février 1990, le discours de De Klerk devant le Parlement ouvre la voie au démantèlement de l'apartheid et à la libération de Nelson Mandela. Pendant quatre ans, les deux hommes vont mener des négociations difficiles qui donneront cependant naissance à une nouvelle Afrique du Sud multiraciale.
Symboles de la réconciliation entre Blancs et Noirs dans un monde où les conflits fratricides s'achèvent rarement par un happy end, les de