Au lendemain d'un bombardement américain sur Bassorah, dans le sud
de l'Irak, la France s'est déclarée «préoccupée» et a exprimé «son émotion pour les victimes civiles», par la voie du porte-parole du Quai d'Orsay. De son côté, la Russie a estimé que «rien ne pouvait justifier de nouveaux morts parmi la population irakienne», alors que Kofi Annan, secrétaire général de l'ONU, se déclarait lui aussi «préoccupé». Lundi, une frappe aérienne sur des batteries sol-air a mal tourné. Selon Bagdad, 11 civils auraient été tués et 59 blessés dans le port de Bassorah. Le général Anthony Zinni, commandant les forces américaines dans la région, a reconnu qu'«il était bien possible qu'un de nos missiles n'ait pas fonctionné comme prévu» et a «regretté profondément toute perte civile». Hans von Sponek, le coordinateur des activités humanitaires de l'ONU en Irak doit se rendre aujourd'hui à Bassorah.
Alors que l'US-Air Force envoie de nouveaux renforts dans le Golfe, les aviateurs américains ont reçu l'ordre de s'en prendre plus largement aux défenses sol-air irakiennes dans les deux zones d'exclusion, même lorsqu'ils ne sont pas directement attaqués. «Nous sommes confrontés à des défis de plus en plus agressifs contre nos patrouilles», a déclaré le porte-parole du Pentagone. Durant la seule journée d'hier, cinq incidents ont eu lieu dans le ciel irakien. Les chasseurs-bombardiers américains ont attaqué trois cibles dans le nord du pays. Selon le général Zinni, une vingtaine de missiles ont