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Libération

La dernière croisade capitale du pape aux Etats-Unis. Jean Paul II réitère son opposition à la peine de mort.

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publié le 27 janvier 1999 à 23h19

Jean Paul II est arrivé hier à Saint Louis dans le Missouri, l'un

des Etats où la peine capitale est la plus appliquée. La visite suscite de grands espoirs parmi les abolitionnistes américains. «S'il le veut, le pape peut mettre ce problème sur le devant de la scène», estime Richard Dieter, directeur du Centre d'informations sur la peine de mort. «Le pape peut faire prendre conscience du problème, et surtout pousser l'Eglise à être plus active», confirme Stephen Hawkins, directeur de la Coalition nationale pour l'abolition de la peine capitale (lire ci-contre). Il est en effet probable qu'il reviendra sur cette question pour lui primordiale.

Le souverain pontife n'avait jamais autant insisté que ces derniers mois sur son opposition absolue à cette pratique au nom du droit à la vie. Il y a deux jours au Mexique, il appelait encore une fois à «mettre fin au recours inutile à la peine de mort», et il ne perd aucune occasion pour rappeler sa position très ferme sur cette pratique. Il y a un mois, au cours d'une banale audience avec le nouvel ambassadeur bulgare près le Vatican, Jean Paul II s'est par exemple félicité de «la décision prise par les dirigeants de Sofia d'abolir la peine de mort en manifestant que la vie de chaque homme, même celle d'un pêcheur ou d'un criminel, a une valeur incommensurable, et que les cas d'absolue nécessité de supprimer un coupable sont désormais pratiquement inexistants». C'est dans le même esprit qu'il avait abordé le problème lors de son message