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Libération

La coopération française voit large. La «zone prioritaire» d'aide englobe des pays aux revenus très disparates.

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publié le 28 janvier 1999 à 23h20

Après la fusion des corps administratifs, l'effusion de solidarité

au sein d'une «zone» qui n'est que très modérément «prioritaire». Le ministère de la Coopération ayant été absorbé par le Quai d'Orsay, Lionel Jospin réunit aujourd'hui, pour la première fois, le Comité interministériel de la coopération internationale et du développement (Cicid). Cette instance, présidée par le premier ministre et présentée comme la clé de voûte de la réforme de la «Coop» mise en chantier il y a un an, doit définir les contours de la «zone de solidarité prioritaire» à laquelle sera consacré l'essentiel des 38 milliards de francs que Paris dépense, bon an mal an, en aide publique au développement.

Haïti, le Honduras... Ces contours seront larges. S'étant accordé beaucoup de temps pour, finalement, ne pas faire de choix, le gouvernement transforme l'ex-«pré carré africain» en une vaste aire de pauvreté universelle: des ex-colonies d'Afrique aux revenus aussi disparates que le Mali, le Gabon et la Tunisie y côtoieront le Liberia ou l'Ouganda anglophones, l'ex-Indochine française, des pays caraïbes comme Haïti et Saint-Domingue ou, en Amérique centrale, le Nicaragua et le Honduras, victimes du cyclone Mitch. Ce n'est pas un ouragan de volonté politique qui est passé par là" Les derniers arbitrages seront rendus aujourd'hui, par exemple, pour savoir si les deux géants africains, le Nigeria et l'Egypte, intégreront le nouveau champ de la coopération. Si tel était le cas, toute l'Afrique ­ à l'except