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Libération

Kosovo: l'Otan veut un «Dayton bis». Les Occidentaux cherchent un accord sur le modèle de la Bosnie.

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publié le 29 janvier 1999 à 23h21

Une mise en demeure aux serbes et aux kosovars de négocier, suivie

d'un engagement franco-britannique d'envoyer des troupes au sol en cas d'accord: telles sont les grandes lignes de la stratégie arrêtée par les occidentaux pour sortir de leur impuissance face à l'aggravation du conflit au Kosovo. L'idée est celle d'un «Dayton bis», directement inspirée de la méthode suivie pour arriver aux accords de paix en Bosnie en novembre 1995. Il s'agit de mettre les deux parties autour d'une même table pour négocier un substantiel statut d'autonomie pour cette province du sud de la Serbie peuplée à 90% d'albanais de souche. De fortes pressions seront exercées par l'Otan aussi bien sur Belgrade, avec menaces de frappes militaires, que sur les indépendantistes kosovars radicaux de l'UCK. A Londres, le président français, Jacques Chirac, et le premier ministre britannique, Tony Blair, devaient annoncer, hier soir, qu'ils étaient prêts à déployer leurs soldats au Kosovo pour mettre en oeuvre un éventuel plan de paix. Allemands et italiens semblent décidés à faire de même. Les américains sont plus réticents à engager leurs hommes sur le terrain mais, pour la première fois, les européens seraient éventuellement d'accord pour assumer seuls, dans le cadre de l'Alliance atlantique, cette opération impliquant quelque 35 000 hommes. Réunis aujourd'hui à Londres, les ministres des Affaires étrangères des pays du «groupe de contact» sur l'ex-Yougoslavie (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Allemag