La France va équiper et transporter un bataillon africain de
maintien de la paix en Guinée-Bissau, a annoncé hier le ministère français de la Défense. Depuis juin 1998, l'ancienne colonie portugaise d'Afrique de l'Ouest est le théâtre d'une rébellion militaire. Des troupes sénégalaises et de Guinée-Conakry sont intervenues dans les combats. Début novembre, les belligérants sont parvenus à un accord à Abuja (Nigeria), prévoyant le déploiement d'une force d'interposition et la tenue d'élections.
Se fondant sur l'expérience centrafricaine où elle «soutient» une force interafricaine, la France va appuyer les efforts de ses «amis» africains. Quatre pays participent à cette opération de maintien de la paix: le Togo, qui en assurera la direction, le Bénin, le Niger et la Gambie. Cette force interafricaine devra s'assurer «du retrait des forces étrangères, de la mise en place d'un gouvernement d'unité nationale, et permettre la tenue d'élections», a précisé hier le ministère de la Défense.
Un bataillon de 608 hommes va être rassemblé à Dakar (Sénégal) grâce aux avions de l'armée de l'air. Ils y seront équipés par la France: paquetages, transmissions, un hôpital de campagne et une quarantaine de véhicules. Ces moyens seront transportés en Guinée-Bissau sur le Sirocco, un bâtiment de la Marine nationale, qui devrait y arriver le 2 février. L'ensemble de ce dispositif restera sous le contrôle opérationnel des forces françaises au Sénégal.
Cette opération en Guinée-Bissau est la mise en