Les sept Européens qui, depuis lundi, étaient portés disparus dans
le sud-ouest du Congo-Brazzaville sont entre les mains des forces rebelles et devraient recouvrer leur liberté samedi, a indiqué, vendredi après-midi, le commandant de ce secteur, le colonel Paul Mouleri, joint sur son téléphone-satellite. «Ils sont avec nous depuis mercredi», a-t-il précisé en parlant des sept hommes, qui sont tous des employés de la Socobois, une compagnie forestière installée à Dolisie. Il s'agit de cinq Français, un Allemand et un Danois. Nous avons pu joindre ce dernier par téléphone. Il nous a assuré qu'ils n'avaient pas été maltraités et qu'ils avaient pu joindre leurs familles par téléphone-satellite. Des «hôtes». Ayant fui Dolisie à pied, lors d'une attaque de la ville par les rebelles, ceux-ci les auraient «récupérés» deux jours plus tard. «Nous les protégeons. Ils ne sont pas des prisonniers», a affirmé le colonel Mouleri, expliquant qu'il tentait, depuis jeudi, d'organiser le départ de ses «hôtes» à bord d'un petit porteur que devait envoyer, dans son fief, la Socobois.
Lundi, dix Européens avaient fui Dolisie, une trentaine de rebelles ayant fait irruption au centre-ville, avant d'en être à nouveau délogés par l'armée angolaise et les miliciens «cobras», partisans du président Sassou N'Guesso. Trois prêtres européens, après s'être cachés dans les collines alentour, à l'instar des quelque 50 000 habitants de Dolisie, ont suivi, sur une trentaine de kilomètres, les rails de la voie