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Libération

Gerhard Schröder: cent jours sans brio. Fiscalité, nucléaire... les débuts du chancelier sont hésitants.

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publié le 30 janvier 1999 à 23h22

Bonn, de notre correspondante.

Un rituel est en passe de s'installer en Allemagne: presque chaque soir, à la télévision, apparaît le visage sympathique de Gerhard Schröder. Les journalistes le houspillent sur la dernière rumeur d'augmentation d'impôts qui court à Bonn, le dernier projet de loi qui vient d'être retoqué ou même la dernière «crise» de la coalition rouge-verte" De sa belle voix profonde, le chancelier apaise: «Allons donc"», «ce ne sont que quelques problèmes de démarrage», «le projet va être amélioré», «tout sera réglé dans le consensus»...

Pompier volant. Le gouvernement Schröder n'est pas encore en place depuis cent jours (l'anniversaire tombe jeudi prochain) qu'il court déjà d'incendie en incendie. Ce rôle de pompier volant, éteignant les feux qui ne cessent de s'allumer entre les Verts, la base traditionaliste du parti social-démocrate ou le patronat, n'est d'ailleurs pas pour desservir Gerhard Schröder: depuis son élection, sa popularité a grimpé de 43% à 49% (pourcentage d'Allemands qui le souhaitent comme chancelier) indique un sondage de l'institut Forsa. «Les gens aiment Schröder, observe Manfred Güllner, directeur de Forsa et proche du nouveau chancelier. Il s'exprime de façon claire, les gens le comprennent facilement. Même si c'est encore un peu tôt pour le dire, il a toutes les chances de s'inscrire parmi les meilleurs chanceliers de la RFA.»

Elevé en art de gouvernement, le pragmatisme de Schröder a pourtant très vite donné une impression de brouillo