Exit Robert Butler, le chef de la commission spéciale chargée du
désarmement irakien, qui est mis à l'écart. Et remise en cause de l'Unscom elle-même, qui voit ses prérogatives rognées et son influence diluée. Déchiré sur les frappes militaires contre l'Irak, le Conseil de sécurité de l'ONU a retrouvé samedi un consensus sans doute provisoire pour procéder à une évaluation du désarmement de l'Irak. Au terme de longues discussions, les quinze membres se sont mis d'accord pour mettre en place trois commissions destinées à évaluer l'ensemble des relations entre l'Irak et l'ONU sur le désarmement, la situation humanitaire et la question des prisonniers de guerre capturés par Bagdad pendant l'occupation du Koweït et qui n'ont jamais été libérés. Désormais, l'Unscom n'est plus le seul maître d'oeuvre en Irak. Certes, elle n'est pas écartée de l'évaluation mais voit son rôle réduit. L'accord prévoit qu'il sera fait appel à l'expertise de la commission mais au même titre que l'Agence internationale de l'énergie atomique, au secrétariat des Nations unies et à «tout autre organe compétent». Cité par l'AFP, l'ambassadeur britannique, Jeremy Greenstock, a affirmé que «le rôle institutionnel de l'Unscom continue au sein de la commission technique». Il a fallu pas moins d'une semaine de consultations intensives à quinze, entrecoupées de réunions des cinq permanents et de bilatérales américano-russes, pour parvenir à un compromis sur le rôle de l'Unscom mis au point par le Canada et le Bré