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Libération

L'armée de libération du Kosovo prête à négocier. Seul Belgrade ne s'est pas encore prononcé sur le dialogue.

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publié le 3 février 1999 à 23h35

L'Armée de libération du Kosovo (UCK) a finalement décidé hier de

participer à la Conférence internationale de paix convoquée samedi à Rambouillet. Le dernier mot appartient donc à l'homme fort de Belgrade, le président Slobodan Milosevic, les Albanais modérés, notamment leur chef de file, Ibrahim Rugova, ayant déjà répondu présent. Le porte-parole de l'UCK, Jakup Kraniqi, a annoncé, hier, que l'organisation indépendantiste irait «certainement» aux pourparlers mais qu'elle serait porteuse de ses «propres propositions». L'UCK présente une série d'objections à l'ébauche de plan de paix retenue par les Occidentaux, qui prévoit pour le Kosovo une «autonomie substantielle» et un réexamen du statut au bout d'une période intérimaire de trois ans. Les combattants kosovars insisteront sur la convocation d'un référendum sur l'autodétermination à la fin de ces trois ans. Le résultat d'un tel scrutin ne ferait aucun doute puisque 90% de la population du Kosovo sont des Albanais, majoritairement favorables à la sécession.

L'UCK a annoncé sa participation à l'issue d'une réunion de tous ses responsables militaires sur le terrain. L'Otan lui avait fait comprendre qu'en cas de refus, elle ne pourrait pas s'attendre à des bombardements contre ses ennemis serbes. L'argument semble avoir eu du poids. Le représentant à Pristina de l'UCK, Adem Demaçi, avait pourtant déclaré, hier, qu'il avait conseillé à l'état-major de l'organisation de ne pas se rendre à Rambouillet, exprimant sa défiance tant f