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Libération

Sept Européens sains et saufs hors du Congo. Ils disent avoir été «protégés» par les rebelles.

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publié le 3 février 1999 à 23h35

Les sept Européens qui étaient aux mains des forces rebelles depuis

une semaine dans la région de Dolisie, au sud-ouest du Congo-Brazzaville, ont pu quitter le pays et se trouvaient hier à Libreville, au Gabon. Le Quai d'Orsay a précisé hier que les sept hommes ­ cinq Français, un Danois et un Allemand ­ étaient «tous en bonne santé» et confirmé qu'«ils n'étaient pas prisonniers». Selon l'un des Français en effet, les sept employés de Socobois, une société forestière, n'étaient pas les otages des rebelles. «J'étais protégé par ces gens-là qui voulaient nous mettre à l'abri hors du Congo», a affirmé hier, sur Radio France International, François Michel. «Dès qu'ils ont attaqué Dolisie, ils nous ont neutralisés et mis à l'abri tout de suite dans un lieu à eux», a-t-il ajouté. Puis, «ils ont tout organisé, jusqu'à la sortie finale du territoire congolais, ce qui, je pense, n'était pas tout simple».

«Résistance légitime». Après avoir été attaquée par les rebelles, Dolisie, la troisième ville du Congo, a été envahie par les cobras, les miliciens du président Sassou Nguesso, et les forces angolaises qui se trouvaient dans un camp à proximité. L'un des trois prêtres européens qui avaient réussi à se cacher dans les collines aux alentours, avant d'être évacués en train la semaine dernière sur Pointe-Noire, a témoigné de la violence de la riposte des forces gouvernementales. «Aux yeux de la population, la résistance est devenue légitime depuis que l'armée angolaise et les cobras sont e