Le président Khatami est attendu en France et en Italie au
printemps, ce qui constituera les premiers déplacements d'un chef d'Etat iranien en Occident depuis la création de la République islamique en 1979. Annoncée hier à Paris par le ministre des Affaires étrangères, Kamal Kharrazi, la visite en France répond à une invitation de Jacques Chirac qui avait été transmise à Téhéran en août par Hubert Védrine lors de son voyage dans la capitale iranienne. Le ministre iranien a souligné que le choix de Paris «montrait la valeur que (Téhéran) accorde à la France et le rôle que les deux pays peuvent jouer dans les situations internationales et surtout régionales». «Nous sommes pratiquement prêts pour cette visite. Tout ce qu'il reste à faire c'est de préparer le programme. Nous faisons de notre mieux pour développer nos relations avec tous les pays et la France a été à l'avant-garde de ceux qui ont manifesté une meilleure compréhension des affaires iraniennes», a-t-il ensuite déclaré à l'issue d'un entretien avec Chirac. De son côté, le Président a expliqué que la France avait «fait le choix d'encourager la politique d'ouverture et de détente» désormais suivie par Téhéran et qu'elle souhaitait «favoriser le retour de l'Iran dans la communauté internationale». Depuis la fondation de la République islamique, il n'y a jamais eu encore de visite à un aussi haut niveau. En 1991, Roland Dumas s'était rendu à Téhéran pour préparer un voyage de Mitterrand, abandonné à la suite de l'assassin